Quand le rêve canadien devient une réalité et plus, un quotidien.
jeudi 5 mai 2011
7 Conseils pour trouver un emploi à Montréal…et ailleurs!
La décision d’émigrer est entourée d’incertitudes, de possibilités et de peurs. Une inconnue majeure de l’équation concerne l’emploi. Entre les histoires catastrophiques et les histoires miraculeuses, quel va être votre sort? Il y a une question d’expérience, de diplômes, d’attitude, et de secteur industriel, mais aussi une grande partie liée à la chance. Pour mettre toutes les chances de votre côté (ma théorie est que la chance se manipule quand même un peu!), voici quelques conseils pour trouver un emploi à votre arrivée à Montréal.
1- Quelques jours avant votre arrivée, mettez votre CV en ligne sur les sites de recrutement principaux : monster.ca, jobboom.ca, workopolis.com . C’est le meilleur moyen de vous rendre visible auprès des agences de recrutement. Une fois sur le site, profitez-en pour lire les conseils de carrières locaux. Cela vous donnera une idée de la culture professionnelle au Canada : http://carriere.jobboom.com/.
Faites attention à toutes les offres bidon que vous allez recevoir en appliquant le principe de précaution : ne répondez pas à toute offre qui vous paraît étrange. Dans le doute, vérifiez à travers les forums s’il ne s’agirait pas d’une arnaque.
2- A votre arrivée, contactez les agences de recrutement. C’est le moyen de recrutement le plus courant par ici, surtout quand vous ne connaissez personne pour vous coopter en entreprise! Par exemple, Adecco, Robert Half, Quantum, Michael Page ou pour les gens plus spécialisés en comptabilité et finance, CFO2Grow. Vous pouvez les contacter directement. Sinon, un moyen efficace est de postuler à leurs offres en ligne. Lorsque les recruteurs de l’agence vous contacteront, vous pourrez alors discuter des autres offres disponibles. Malheureusement pour les PVTistes, certaines agences n’acceptent pas ces profils au permis de travail temporaire.
3- Activer votre réseau. Vous ne connaissez personne? Vous ne le savez pas encore, mais vous avez quand même un réseau à Montréal. Que ce soit la Chambre de Commerce française au Canada, les anciens de votre Ecole, les PVTistes, vous serez surpris de l’aide que vous pourriez recevoir. Ce n’est pas le moment d’être introverti, il faut prendre contact avec ces réseaux. Des sites de réseaux comme Linked In peuvent aussi être une source de contacts!
4- Si vous tardez à trouver un travail dans votre domaine, prenez un travail temporaire : call-centers, commerces, entrepôts, contrats temporaires en entreprise. Allez voir les agences de placement temporaire et regardez les possibilités. Qui sait, si vous allez faire de l’entrée de données en entreprise pendant quelques semaines, vous pourriez vous faire des contacts utiles ou découvrir d’autres possibilités d’emploi dans cette entreprise!
5- Visitez les sites Carrières des entreprises. Postulez et n’hésitez pas à contacter les agences de recrutement pour qu’elles vous aident à obtenir un entretien. Les recruteurs ont parfois des contacts dans les départements RH des entreprises – cela pourrait vous aider à passer le premier tri des CVs!
6- Au grand minimum, renseignez-vous sur les équivalences de diplôme. Si vous avez besoin d’une accréditation dans votre métier ou domaine, obtenez tous les détails sur ce qu’il vous faudrait accomplir pour l’obtenir. Lorsque vous serez en entretien, vous voulez au moins démontrer votre connaissance du système et votre volonté de vous intégrer rapidement.
7- Dernier petit conseil. Pratiquez votre anglais si vous ne le parlez pas couramment. C’est un avantage majeur de parler couramment anglais et français à Montréal et cela pourrait vous donner le coup de pouce final pour obtenir un travail!
mardi 3 mai 2011
Vivre avec un décalage horaire permanent
Quel décalage horaire? Vous me direz que, passé une semaine, le décalage horaire ou « jet lag » disparaît de soi-même et est très vite oublié. Ce n’est pas tout à fait vrai, les dernières études ont prouvé qu'un décalage horaire récurrent – plus de 6 heures au moins deux fois par semaine – réduit la capacité du cerveau à produire de nouveaux neurones au niveau de l’hippocampe et induit ainsi des troubles de la mémorisation… chez les hamsters ! Pour plus d’information sur l’étude, c’est ici : Article Radio-Canada.
Ce n’est toutefois pas à ce décalage horaire là que je pense. Lorsque vous vous levez le matin à Montréal, disons 7h du matin, il est déjà 13h en France. La matinée est déjà passée là-bas pour la plupart des gens que vous connaissez : amis, famille, etc…Vous partez alors au travail. A la pause déjeuner soit midi, il est déjà 18h et c’est la soirée en France. Lorsque vous quittez le travail vers 17h (oui, on est à Montréal 17h est un horaire très courant pour quitter le travail), c’est déjà la fin de soirée, soit 23h. Là où je veux en venir, c’est que dans une journée de travail courante, il est très difficile de communiquer avec l’autre côté de l’Atlantique à cause du décalage horaire ! Impossible d'appeler vos amis en France en sortant du travail pour partager votre nouvelle expérience de vie car tout le monde dort déjà. Il vous faudra globalement fournir un effort supplémentaire pour communiquer avec vos anciens contacts et cela peut s’avérer frustrant au quotidien.
Cela fonctionne d’ailleurs aussi avec le travail si vous avez le plaisir de côtoyer ces milieux internationaux où vos collègues sont répartis dans différentes zones horaires. Un des effets positifs est que pendant les temps « morts » où tous vos contacts professionnels ou personnels sont indisponibles, vous aurez plus de temps pour vous. C’est le moment d’effectuer votre travail sans interruption ou de vaquer aux occupations ménagères (ou encore d’éteindre le pc et de lire un livre).
Note au passage: les messages textes envoyés par téléphone du Canada vers la France à 3h du matin ont tendance à réveiller les gens et à les rendre de mauvaise humeur, sauf si c’est pour leur souhaiter bon anniversaire. Dans ce dernier cas, vous ne pouvez pas manquer d’être le premier message du jour!
Un autre effet de ce décalage horaire quotidien est de vous transformer en être divisé constamment entre deux zones horaires. Vous ne pourrez rien y faire, une partie de vos pensées sera toujours 6 heures en avance là où est votre ancienne vie (ou changer le chiffre selon vos pays d’expatriation vs celui d’origine). C’est peut-être une autre façon dont s’expriment les problèmes de mémorisation dans l’étude sur les hamsters…pour tout expatrié qui mène une double vie dans son pays d’origine et dans son pays d’accueil, il est difficile de se concentrer et de mémoriser quand son esprit et ses pensées sont constamment décalés dans le temps de plusieurs heures !
lundi 2 mai 2011
Bedondaine et Bedons Ronds... Une micro-brasserie qui vaut le détour de Montréal à Chambly!
Le Québec est un lieu idyllique pour tous ceux qui aiment les micro-brasseries. Je pourrais en mentionner beaucoup d'autres (et je le ferai), mais la micro-brasserie Bedondaine et Bedons Ronds est un coup de cœur sur la Rive-Sud! Elle est située à Chambly à deux pas du vieux centre-ville et du fort de Chambly. Vous y trouverez des bières brassées localement et qui varient au cours du temps. La photo est en hiver, mais la terrasse devant est très sympa lorsque le temps s'y prête. Il y a aussi un musée de la bière - une collection de bouteilles et d'items de bières qui vous entoure dans le pub!
Profitez d'une petite visite à Chambly (25km de Montréal) pour faire un tour là-bas!
Pour en savoir plus, http://www.bedondaine.com/ . Vous pouvez même consulter les bières en cours de maturation ou servies présentement: http://www.bedondaine.com/bieres.html
La France anglophone et le Québec francophone ou vice-versa!
Si vous habitez et travaillez avec des Québécois, il va falloir vous habituer aux commentaires sur votre français « de France » - commentaires sans méchanceté je précise. Il vous faut opérer un changement de mentalité – vous êtes maintenant la personne qui vient de l’étranger, la personne avec un accent. Vos expressions parisiennes, marseillaises ou autres deviennent une nouveauté amusante pour tout le monde et parfois incompréhensible ! Un petit conseil d’adaptation serait de ne pas utiliser le mode ironique français si courant au quotidien. Trop de sarcasme dans une même journée et vous aurez vite fait d’être qualifié d’arrogant ! Quoique…peut-être que ce conseil s’applique en France aussi finalement.
Bien que vous ayez l’impression que l’anglais soit omniprésent dans le parler québécois, vous allez rapidement comprendre que les québécois ont l’exacte même opinion du parler français. Vous pourriez rentrer dans un débat sans fin à ce sujet avec preuves à l’appui pour confirmer les deux opinions. Selon moi, la différence vient du fait que les mots anglais au Québec sont utilisés comme étant des mots anglais – comme si on « switchait » de langue en cours de phrase. Dans la langue française, on a francisé des mots d’origine anglaise : parking, email, etc.. que l’on utilise dans nos phrases courantes (et avec une intonation française pour la prononciation) comme étant des mots de notre langage français.
Le Québec peut paraître très défensif à propos de la langue française, mais c’est une attitude qu’il est facile de comprendre sur place. Pouvez-vous imaginer dans l’Hexagone que la population passe de parler de parking et d’email, à s’exprimer entièrement en anglais ? Aucune raison d’en faire des cauchemars la nuit. Par contre, le Québec est immergé dans un monde anglophone entre les Etats-Unis et les autres provinces canadiennes. Saviez-vous qu’à Montréal-Centre seulement 59.8% de la population déclare parler français comme langue principale dans leur foyer ? La statistique monte à 67.9% (source Wikipedia) si l’on considère le grand Montréal. Ca laisse tout de même entre 30% et 40% de la population montréalaise qui parle anglais ou une autre chez eux comme langue principale. Si l’on prend en compte le coût de maintenir une société bilingue, par exemple pour les entreprises qui doivent s’adapter à la petite province du Québec pour atteindre ce marché, cela demande bien un effort constant pour conserver cette petite enclave francophone unique sur le continent Nord-Américain !
Bien que vous ayez l’impression que l’anglais soit omniprésent dans le parler québécois, vous allez rapidement comprendre que les québécois ont l’exacte même opinion du parler français. Vous pourriez rentrer dans un débat sans fin à ce sujet avec preuves à l’appui pour confirmer les deux opinions. Selon moi, la différence vient du fait que les mots anglais au Québec sont utilisés comme étant des mots anglais – comme si on « switchait » de langue en cours de phrase. Dans la langue française, on a francisé des mots d’origine anglaise : parking, email, etc.. que l’on utilise dans nos phrases courantes (et avec une intonation française pour la prononciation) comme étant des mots de notre langage français.
Le Québec peut paraître très défensif à propos de la langue française, mais c’est une attitude qu’il est facile de comprendre sur place. Pouvez-vous imaginer dans l’Hexagone que la population passe de parler de parking et d’email, à s’exprimer entièrement en anglais ? Aucune raison d’en faire des cauchemars la nuit. Par contre, le Québec est immergé dans un monde anglophone entre les Etats-Unis et les autres provinces canadiennes. Saviez-vous qu’à Montréal-Centre seulement 59.8% de la population déclare parler français comme langue principale dans leur foyer ? La statistique monte à 67.9% (source Wikipedia) si l’on considère le grand Montréal. Ca laisse tout de même entre 30% et 40% de la population montréalaise qui parle anglais ou une autre chez eux comme langue principale. Si l’on prend en compte le coût de maintenir une société bilingue, par exemple pour les entreprises qui doivent s’adapter à la petite province du Québec pour atteindre ce marché, cela demande bien un effort constant pour conserver cette petite enclave francophone unique sur le continent Nord-Américain !
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